Olympicorama Le Pistolet Tir Rapide

Cie Vertical détour – Frédéric Ferrer

Avec en invitée : Delphine Réau, médaillée d’argent aux Jeux olympiques de Sydney et de bronze à Londres en tir et membre de la Commission des Athlètes de Haut Niveau du CNOSF.

Où il sera question notamment de tireurs avec pistolets, carabines et fusils, de concentration et de réflexe, de lunette et de  préparation mentale, de position debout, genou ou couché, d’air comprimé et de cartouche, de cible fixe ou mobile, d’angle et de hauteur, de trap, de double trap et de skeet, du Centre National de Tir Sportif de Déols on l’espère, avec des pigeons en argile, des cerfs courants aussi, et des sangliers courants pourquoi pas.

Entretien avec Frédéric Ferrer

Après le spectacle De la morue joué en 2023 à Équinoxe, vous revenez avec Olympicorama qui se déploie en 2 spectacles, l’un sur le tennis de table et l’autre sur le tir. Ces nouvelles conférences décalées dont vous avez le secret portent cette fois-ci sur les Jeux Olympiques. Qu’est-ce que vous allez questionner ?

Je questionne les Jeux Olympiques de leurs origines à nos jours. Évidemment dans le cadre d’une conférence qui dure une heure et demi je ne pourrai pas tout dire, je développe donc seulement certains points sur l’origine des JO lors d’une introduction

de trente minutes. Puis j’enchaîne avec une conférence sur une discipline sportive. La première représentation à Équinoxe sera dédiée à l’origine du tennis de table. Là encore, c’est une conférence partielle avec des choix de traitement subjectifs qui révèlent certains points parfois cocasses ou absurdes mais qui en disent long. Pour le tennis de table, je montre par exemple la dimension géopolitique et diplomatique de ce sport récent que l’on a appelé la « diplomatie du ping-pong », qui a permis de sortir de la

guerre froide par la rencontre entre Richard Nixon et Mao Zedong, et ainsi le rapprochement entre les États-Unis et la Chine. Ce sport a été un déclencheur de la période politique appelée la détente, à tel point que des parties de tennis de table ont ensuite été organisées à l’ONU.
Le second soir sera consacré au tir où je mettrai en perspective la discipline dans l’évolution longue des tirs sportifs depuis presque l’aube de l’humanité. Suite à cette conférence de une heure quinze, avec deux parties inégales, monteront sur scène des invités sportifs pour finir sur une note participative et performative.

Vos conférences frôlent l’absurde mais les données que vous avancez sont-elles véridiques ? Oui c’est un travail de recherche très documenté, tout ce qui est dit est vrai, vérifié, vérifiable et est le produit de recherches et de rencontres auprès d‘experts. Mais il y a un traitement dramaturgique du Powerpoint en quelque sorte qui est assez décalé avec un raisonnement logique mais qui montre en permanence des sortes de glissements qui créent de l’absurde et du décalage et qui peuvent provoquer le rire et la surprise.

Comment avez-vous procédé pour vos recherches sur le sport ?
Toujours un peu de la même manière : je m’intéresse à un sport, je vais ensuite sur Wikipédia pour chercher ce qui a déjà été écrit, puis je consulte différents types de ressources (textuelles, visuelles, sonores). Enfin, j’expérimente, je rencontre, j’interroge et je questionne des pratiquants. Pour le tir je suis allé sur un stand de tir en France et j’ai rencontré des participants aux Jeux Olympiques pour différents types de tir (sur cibles fixes ou volantes).

Que pouvez-vous nous dire sur les invités sportifs qui vous accompagnent ?
Pour le tir, on a l’habitude de réaliser sur scène avec un scatt (faisceau laser) un tir à la cible qui devrait être organisé aussi à Châteauroux mais je ne connais pas encore le nom de l’invité car ce sont les lieux qui les font venir sur scène, qui sont différents à chaque représentation. C’est donc Équinoxe qui cherche l’invité pour cette représentation, d’autant plus que les épreuves olympiques de tir ont lieu au CNTS de Châteauroux. Ça permet de créer un lien entre le théâtre et les équipements sportifs du territoire.

Que diriez-vous pour donner envie à ceux qui n’ont pas encore pris leurs billets ?
C’est compliqué d’avoir un propre jugement sur ce que l’on fait mais ce que je peux dire suite aux retours c’est que l’on apprend énormément de choses et on rit beaucoup ! Beaucoup de spectateurs viennent me voir à la fin et me demandent la confirmation que tout ce que je dis est bien vrai. Et il y a une dimension performative car je suis en improvisation à partir d’un canevas structuré autour d’un Powerpoint. On est donc entre une conférence et une performance qui bascule à un moment donné en rencontre avec des invités.