Cie des animaux en Paradis

Dans une scénographie minimaliste, le public assiste
au portrait sensible d’une génération. Michel est ouvrier
à Belfort, Marie-France est journaliste à Paris, Luc est enseignant à Vénissieux. Ils sont nés au début des années 50 et ont « fait » mai 68. Mais surtout, au soir du 10 mai 1981, ils rêvent de voir l’élection de François Mitterrand pour, enfin, « changer la vie. » Aujourd’hui, au premier tour des présidentielles de 2022, Luc s’apprête à voter pour Jean-Luc Mélenchon ; Marie- France, pour Emmanuel Macron et Michel pour Marine Le Pen.

De quelles promesses, de quels non-dits et de quelles trahisons Mitterrand est-il le nom ? C’est ce que les personnages vont tenter de comprendre en racontant leurs destins, et en incarnant tour
à tour le Président. Ni à charge, ni au service de son modèle, la pièce assume son propos. Les trois fins acteurs débordent de vitalité et de virtuosité, et soulignent avec habileté la complexité de Mitterrand, ses ambitions, ses renoncements, ses dissimulations, sans oublier son génie à comprendre le peuple qui l’a élu. Pour (re)prendre goût à la politique.

Entretien avec Léo Cohen-Paperman, directeur artistique de la Compagnie Des Animaux en Paradis, co-auteur et metteur en scène de la série Huit rois (nos présidents).

Huit rois (nos présidents), qu’est-ce que c’est ?
C’est une série théâtrale dont l’objectif est de faire le portrait de chacun des huit Présidents de la Cinquième République, de Charles de Gaulle à Emmanuel Macron.

Comment définissez-vous le théâtre que vous faites ?
Populaire et politique, je veux parler du peuple. Les narrateurs des spectacles sont des personnages de fiction issus du peuple. L’objectif est de raconter un pays dans sa diversité : de la France paysanne à celle issue de l’immigration, la série embrasse une totalité.

Pouvez-vous nous dire ce que l’on va découvrir pour ce week-end de spectacles présidentiels ?
Le Chirac sera une comédie onirique qui pose la question : c’est quoi être populaire ? Je crois que c’est la grande question pour Jacques Chirac.
Le roman de Chirac — si populaire et si contradictoire — sera peut-être un révélateur de nos mémoires et de nos oublis, de nos bégaiements et de nos métamorphoses.
Génération Mitterrand, est raconté par trois personnes qui ont voté pour lui en 1981 et qui se rendent compte en 2022 qu’elles ont voté Macron, Mélenchon et Le Pen. Elles racontent leur déception, leurs espoirs et leurs désillusions. Comment et pourquoi cette génération a explosé en vol ?
Le dîner chez les Français de Valéry Giscard d’Estaing, c’est l’histoire d’une famille française qui reçoit le président à dîner. Ce dîner va durer de 1974 à 1981 et il sera la métaphore du mandat. Imaginez un dîner où on a très envie de recevoir un invité de marque et un dîner qui se finit très mal avec ce même invité qui s’en va en disant « Au revoir ».
À chaque Président sera attribuée la forme scénique qui traduit son incarnation du pouvoir : comédie télévisuelle pour Giscard d’Estaing ; drame social pour Mitterrand et comédie métathéâtrale pour Chirac.

Presse

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A travers une fresque politique originale, la Compagnie des Animaux en Paradis met en scène en huit chapitres les huit présidents de la Vème république. De Charles de Gaulle à Emmanuel Macron, la série Huit rois (nos présidents) esquisse une image de la France à travers son paysage politique.

Second opus de la série, Génération Mitterrand s’attache à la figure Mitterrandienne.François Mitterrand est représenté par trois personnages qui tour à tour vont jouer leur rôle de militant mais aussi incarner chacun la figure du président à des périodes de son histoire politique différente. Trois personnages narrateurs qui représentent une gauche plurielle, un idéal commun et dont les parcours s’imbriquent subtilement pour dessiner les contours d’une idéologie porteuse d’espoirs.  Qu’est-ce qu’être de gauche ?A travers le portrait de Mitterrand, structuré en trois actes, une introduction et un épilogue, Léo Cohen-Paperman et Emilien Diard-Detoeuf tentent de répondre à la question.De la soirée électorale du 10 mai 1981 jusqu’à son dernier discours, le texte nous fait voyager dans les coulisses des deux mandats, alors encore de sept ans, de celui qui a été le symbole d’un renouveau. Léo Cohen-Paperman et Emilien Diard-Detoeuf décrivent le glissement de choix politiques qui malgré des mesures fortes, comme la 5eme semaine de congés payés, mèneront à des renoncements certains.De la récupération du mouvement SOS racisme, au referendum sur le traité de Maastrich, Génération Mitterrand décrypte une stratégie de chaque instant à travers les grands mouvements qui ont marqué l’investiture socialiste. Au-delà du mandat de François Mitterrand, Léo Cohen-Paperman et Emilien Diard-Detoeuf dessinent le portrait d’une génération, celle qui avait 30 ans en 1981 et qui a voté Mitterrand ce jour du 10 mai. S’attachant à la trajectoire de trois personnages, Michel ouvrier à Belfort, Marie-France journaliste à Paris et Luc enseignant à Vénissieux, le texte navigue entre l’intime et le politique.Comment ces trois Mitterrandiens convaincus se retrouvent à voter, 40 ans plus tard, Le Pen, Macron et Mélenchon aux dernières élections ? Après La Vie et la mort de J. Chirac, roi des Français, la compagnie continue son travail d’exploration et de décryptage du paysage politique français. Dépassant le simple discours didactique Génération Mitterrand nous entraine avec rythme et pertinence dans une théâtralité de chaque instant. La mise en scène de Léo Cohen-Paperman capture des instantanés et transforme le sujet politique en une histoire haletante et bien vivante. A travers un débriefing de campagne électorale entre Séguéla et Mitterrand, ou l’interview radiophonique de Marie-France, le plateau s’anime d’échanges truculents qui éclairent toujours un peu plus le propos.
Au détour d’un récit, on croise la douce France de Rachid Taha, un rappel du décès tragique de Malik Oussekine, une manifestation de Touche pas à mon pote, autant de références qui ponctuent un tableau riche et pluriel.

Léonard Bourgeois-Tacquet, Mathieu Metral et Hélène Rencurel incarnent avec une justesse non dénuée d’humour le récit de ces trois partisans de gauche et composent un joyeux patchwork de citoyens en proie à leurs désillusions.

Ni juge, ni partisan, Génération Mitterrand trouve le juste recul pour proposer un regard objectif et éclairant sur la société française et les enjeux du pouvoir politique. »
ARTS MOUVANTS

Distribution

Texte : Léo Cohen- Paperman et Emilien Diard- Detœuf.
Mise en scène : Léo Cohen-Paperman.
Avec Léonard Bourgeois- Taquet, Mathieu Metral, Hélène Rencurel
Assistante à la mise en scène  Esther Moreira
Lumières : Pablo Roy / Stéphane Bordonaro
Création sonore : Lucas Lelièvre
Scénographie : Anne-Sophie Grac
Costumes :
Manon Naudet
Régie : David Blondel
Administration-Production : Léonie Lenain assistée de Blanche Rivière
Diffusion : Anne-Sophie Boulan
Communication-Médiation : Lucile Reynaud

Production

Production : Compagnie des Animaux en paradis

Coproduction : Théâtre Louis Jouvet, Rethel ; Théâtre de Charleville-Mézières ; Espace Jean Vilar, Revin ; le Salmanazar, Epernay. Le Forum Jacques Prévert – scène conventionnée de Carros

Avec le soutien du : Théâtre du Rond- Point

Cette action s’inscrit dans le cadre de : la résidence partagée de la compagnie des Animaux en paradis en région Grand Est, réalisée en partenariat avec le Théâtre Louis Jouvet – scène conventionnée d’intérêt national de Rethel, Le Salmanazar – scène de création et de diffusion d’Epernay, le Théâtre de La Madeleine – scène conventionnée de Troyes, le Théâtre municipal de Charleville-Mézières, la Maison des jeunes et de la culture Calonne de Sedan, l’Espace Jean Vilar de Revin, La Filature – espace culturel de Bazancourt. La compagnie des Animaux en paradis est soutenue par : la DRAC Grand Est, la Région Grand Est. Spectacle ayant bénéficié de l’aide de l’Agence culturelle Grand Est au titre du dispositif « Tournée de coopération ».

Complet

Dates et horaires

Durée

  • Durée 1h15

Tarif

En images